FAIRE UN DON
EN FR

Centre des Médias – Nouvelles du CIRC

Prostate cancer incidence and mortality trends in 37 European countries: An overview (Tendances de l’incidence et de la mortalité associée au cancer de la prostate dans 37 pays européens : aperçu)

04/11/2010
F. Bray, J. Lortet-Tieulent , J. Ferlay , D. Forman, A. Auvinen
Prostate cancer incidence and mortality trends in 37 European countries: An overview
European Journal of Cancer
Volume 46, Issue 17 , Pages 3040-3052, November 2010
doi:10.1016/j.ejca.2010.09.013

Le cancer de la prostate est aujourd’hui le cancer le plus fréquent chez les hommes en Europe, avec une incidence qui a rapidement augmenté au cours des deux dernières décennies dans de nombreux pays européens. La comparaison des taux d’incidence du cancer de la prostate entre 2001 et 2005 dans 24 pays européens montre une variation de un à cinq, des taux d’incidence relativement faibles étant enregistrés en Fédération de Russie par rapport aux taux élevés observés en Finlande et en Suède.

Les taux de mortalité associée au cancer de la prostate les plus élevés se trouvent dans la Baltique (Estonie, Lettonie et Lituanie) et au Danemark, en Norvège et en Suède. Contrairement à l’augmentation uniforme de l’incidence, la mortalité par cancer de la prostate a diminué dans 13 des 37 pays européens considérés, et principalement dans les pays à ressources élevées dans chaque région : ces tendances ont d’abord été observées en Angleterre et au Pays de Galles (en 1992), et plus récemment en République tchèque (en 2004).

L’ampleur de la baisse annuelle moyenne du cancer de la prostate en Europe varie considérablement, d’environ 1% par an en Ecosse (à partir de 1994) à plus de 4% pour les baisses les plus récentes en Hongrie, en France et en République tchèque. Il semble y avoir peu de corrélation entre l’ampleur de l’augmentation de l’incidence (à la fin des années 1990) et la baisse récente de la mortalité (à partir de 1996). On ignore dans quelle mesure les tendances à la hausse des taux d’incidence indiquent un risque véritable ou si elles reflètent la détection d’une maladie latente.

La diminution des taux de mortalité par cancer de la prostate après 1990 dans certains pays peut être attribuable à l’amélioration des traitements et à un effet du dépistage par PSA (antigène prostatique spécifique). L’augmentation du taux de mortalité dans la région de la Baltique et dans plusieurs pays de l’Europe centrale et de l’Est nécessite un suivi. Ces tendances peuvent refléter de véritables changements du risque, mais la détection croissante de maladies latentes peut également contribuer à ces résultats.

 
Lire article – EJC website
HAUT