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Centre des Médias – Nouvelles du CIRC

04/02/2011
Journée mondiale du Cancer 2011 : de nouveaux conseils en matière d’activité physique peut contribuer à prévenir les cancers du côlon et du sein
4 février 2011 | Genève, Lyon — Le monde peut faire davantage pour limiter les souffrances et les décès associés au cancer, comme par exemple adopter des mesures, y compris de nouvelles préconisations en matière d’activité physique, qui pourraient prévenir un tiers des 7,6 millions de décès annuels dus à un cancer1, et offrir de meilleurs services de détection précoce et de traitement du cancer.

A l’occasion de la Journée mondiale du Cancer 2011, la communauté mondiale de lutte contre le cancer se mobilise pour promouvoir le vaste éventail de mesures préventives qui pourraient éviter des millions de cas chaque année. Les nouvelles Recommandations mondiales en matière d’activité physique pour la santé formulées par l’Organisation mondiale de la Santé montrent que des personnes de tous âges peuvent réduire leur risque de développer une des maladies non transmissibles, y compris les cancers du sein et du côlon, en se livrant à une activité physique de durée et d’intensité diverses. En 2008, près de 460 000 femmes sont décédées des suites d’un cancer du sein, et près de 610 000 hommes et femmes sont décédés d’un cancer colorectal1.

« L’activité physique a un rôle important à jouer dans la réduction de l’incidence de certains cancers », a déclaré le Dr Ala Alwan, Sous-Directeur général de l’OMS pour les maladies non transmissibles et la santé mentale. « L’inactivité physique est le quatrième facteur de risque pour tous les décès au niveau mondial, 31% de la population mondiale n’étant pas physiquement actifs. »

Par exemple, au moins 150 minutes d’activité physique  aérobique d’intensité modérée tout au long de la semaine pour toutes les personnes âgées de 18 ans et plus peuvent réduire le risque de maladies non transmissibles. Pour les 5 à 17 ans, au moins 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse peut protéger leur santé et, à son tour, prévenir le développement de maladies non transmissibles.

L’inactivité physique est également en augmentation dans de nombreux pays, ce qui a des conséquences majeures sur la santé et la prévalence des maladies non transmissibles, à l’origine de:

  • 3,2 millions de décès par an, dont 2,6 millions dans les pays à revenu faible et moyen;
  • plus de 670 000 décès prématurés (personnes âgées de moins de 60 ans);
  • environ 30% du diabète et des cardiopathies ischémiques.


La Journée Mondiale du Cancer, lancée en 2005 par l’Union internationale contre le cancer (UICC), est une occasion unique de souligner l’importance de la Réunion de haut niveau l’Assemblée générale des Nations Unies, des 19-20 septembre 2011, sur la prévention et la lutte contre le cancer et les trois autres des maladies non transmissibles les plus meurtrières (maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires chroniques et diabète). Ces quatre maladies non transmissibles sont à l’origine de plus de 60% de tous les décès au niveau mondial, ce qui équivaut à plus de 35 millions par an.

Le Dr Eduardo Cazap, Président de l’UICC, a pour sa part déclaré : « Le sommet de l’ONU sur les maladies non transmissibles est une occasion historique d’affirmer l’engagement des gouvernements à mettre en œuvre des programmes qui permettront d’éviter à des millions de personnes de souffrir et de mourir de cancer et d’autres maladies chroniques non transmissibles. Ces maladies augmentent de façon spectaculaire, notamment dans les pays en développement où près de 80% des décès surviennent. Malheureusement, l’évolution des modes de vie, comme la diminution de l’activité physique, altèrent la santé des gens et les rend susceptibles de contracter des maladies comme le cancer ».

Un domaine auquel la communauté internationale doit porter une attention supplémentaire est celui de la recherche sur les causes du cancer. Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC), l’agence spécialisée de l’OMS en matière de recherche sur le cancer, mène des études sur les facteurs de risque de cancer, au nombre desquels l’inactivité physique.

Le Professeur Chris Wild, Directeur du CIRC, estime quant à lui que : « L’inactivité physique est l’un des facteurs de risque de maladies non transmissibles qu’il est possible de modifer et elle revêt donc une grande importance potentielle pour la santé publique. Modifier son niveau d’activité physique n’est pas simple et pose, à l’individu comme à la société, un certain nombre de défis, qu’il est maintenant devenu important de relever. »

Au niveau mondial, les cancers du poumon, du sein, de l’estomac, du foie et le cancer colorectal sont à l’origine de la majorité des décès par cancer chaque année. En 2008, la majorité de tous les décès par cancer est survenue dans les régions les moins développées et, en l’absence de mesures, cette situation devrait s’aggraver dans les prochaines décennies.

Contacts :
OMS : Paul Garwood, (port.)     +41 794 755 546, garwoodp@who.int
CIRC : Nicolas Gaudin, (port.)   +33 680 572 966, gaudin@iarc.fr
UICC : Melissa Isles, (port.)       +41 786 827 153, isles@uicc.org

Pour plus d’information :
UICC: http://www.uicc.org/
CIRC:  http://www.iarc.fr/
OMS: http://www.who.int/topics/cancer/fr/

Recommandations mondiales en matière d’activité physique pour la santé

Notes aux rédactions :

  • Le cancer est la deuxième cause de décès dans le monde après les maladies cardiovasculaires. Les connaissances sur les causes du cancer, et les interventions mises en œuvre pour prévenir et prendre la maladie en charge sont étendues. On peut lutter contre le cancer et en faire baisser l’incidence par la mise en œuvre de stratégies fondées sur des données scientifiques pour la prévention, le dépistage précoce et la prise en charge des patients atteints de cancer.
  • Les principax facteurs de risque de cancer sont le tabagisme, les infections chroniques par les virus de l’hépatite B (cancer du foie) et du papillome humain (cancer du col utérin), le surpoids ou l’obésité, les rayonnements, certains facteurs alimentaires, l’inactivité physique, la consommation excessive d’alcool, certaines expositions professionnelles et divers produits chimiques présents dans l’environnement.
  • Des stratégies de prévention existent pour éviter les facteurs de risque, y compris le Plan d’action 2008-2013 pour la Stratégie mondiale de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles. D’autres stratégies comprennent les recommandations mondiales sur l’activité physique pour la santé, la Convention-cadre pour la lutte antitabac, la Stratégie mondiale pour réduire l’usage nocif de l’alcool, et la Stratégie mondiale sur l’alimentation, l’activité physique et la santé.
  • Other prevention strategies include vaccination against human papilloma virus (HPV) and hepatitis B virus (HBV), which are major causes of cervical and liver cancer respectively; control of occupational and environmental hazards and avoidance of excessive exposure to sunlight.
  • Il existe d’autres stratégies de prévention : vacciner contre le virus du papillome humain (VPH) et celui de l’hépatite B (VHB), les principales causes du cancer du col de l’utérus et du foie, respectivement; contrôler les risques professionnels et environnementaux et éviter l’exposition excessive au soleil.

Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) fait partie de l’Organisation mondiale de la Santé. Sa mission consiste à coordonner et à mener des recherches sur les causes du cancer chez l’homme et sur les mécanismes de la cancérogenèse, ainsi qu’à élaborer des stratégies scientifiques de lutte contre le cancer. Le Centre participe à des recherches épidémiologiques et expérimentales, et assure la diffusion de l’information scientifique au moyen de publications, de conférences, de cours, et de bourses d’études.



1 IARC Globocan 2008, International Agency for Research on Cancer, 2010.
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